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N.C.1-R0 : Travaux de génie végétal

Objet et domaine d’application

Le  génie  végétal,  ou  génie  biologique,  s’entend  comme l’ensemble  des  techniques  utilisant  les  végétaux  et  leurs propriétés  mécaniques  et / ou  biologiques,  pour  la  gestion des milieux dégradés aux niveaux mécanique, chimique ou biologique, en particulier :

  • le contrôle et la stabilisation des sols ;
  • l’épuration et la dépollution des sols et des eaux ;
  • la restauration (réhabilitation, réaffectation ou renaturation), la création ou la conservation de ces milieux, incluant une intégration paysagère des aménagements.

Dans ces règles professionnelles, sont ainsi développées une quinzaine de techniques :

  • pose de géofilets ;
  • ensemencement ;
  • bouturage ;
  • marcottage ;
  • plantation ;
  • cordon / lit de plants et de plançons ;
  • couche de branches à rejets / garnissage ;
  • fascine ;
  • clayonnage / tressage ;
  • palissade ;
  • caisson végétalisé ;
  • treillage bois ;
  • phytostabilisation ;
  • phytoépuration (filtre planté).

Remarques : 

Au  fil  du  temps  et  suivant  les  secteurs géographiques,  plusieurs  termes  ont  été  utilisés  pour désigner des techniques relativement proches. Par exemple, le clayonnage réalisé en montagne et le tressage réalisé en berges correspondent à des techniques très proches.

Il existe des techniques qui viennent en appui des techniques du génie végétal. La stabilisation à court ou plus long terme ne  repose  effectivement  plus  dans  ce  cas  sur  le  matériel végétal  seulement  mais  sur  des  éléments  non  vivants, notamment du bois mort (seuil en bois, barrage en bois…) ou du génie civil (enrochement, épi…)

Termes définis dans le fichier PDF

  • Matériels et constituants : Agrafe, Bactérie, Branche, Bouture, Culture fixée, Crampillon, Equivalent-habitant, Fiche d’ancrage, Géofilet, Géomembrane, Granulats, Lé, Longrine, Moise, Mycorhize, Pieu, Plançon / ramille, Plant
  • Techniques et procédés : Semis / ensemencement, Bouturage, Marcottage, Plantation, Cordon / lit de plants et plançons, Couche de branches à rejets / garnissage, Fascine, Clayonnage / tressage, Palissade, Caisson végétalisé, Treillage-bois, Phytotechnologies
  • Outils et termes spécifiques : Amendement, Faculté germinative, Fertilisant, Hélophyte, Hydrosemoir, Pelade, Pureté spécifique, Terres ressources, Les travaux de parachèvement, Les travaux de confortement, Plan de gestion

Présentation de la règle professionnelle « Travaux de génie végétal »

Prescriptions, choix des techniques, dimensionnement, périodes d’intervention

À l’instar de tout acte de construction, une étude préalable est réalisée. Cette étude, du ressort du maître de l’ouvrage, est  préalable  à  la  consultation  des  entreprises  lorsque, dans le cas général, elle est réalisée par un bureau d’étude spécialisé dans le cadre d’une mission d’ingénierie. Fondées sur  un  diagnostic  pluridisciplinaire  (écologie,  botanique, agronomie,  mécanique  des  sols…),  les  prescriptions techniques,  telles  que  le  choix  des  techniques  et  le dimensionnement  des  ouvrages,  sont  ainsi  du  ressort  de l’ingénieur-conseil.

Cette étude peut néanmoins être réalisée par l’entrepreneur dans  le  cadre  de  son  intervention.  Elle  est  alors  spécifiquement rémunérée à partir d’un prix identifié au bordereau des prix. Au-delà de la parfaite maîtrise des techniques de génie végétal, il s’agit bien ici d’un travail de conception que l’entrepreneur peut effectivement réaliser s’il possède la compétence d’ingénierie nécessaire en interne, ou bien s’il peut la mobiliser en externe.
Les éléments quantitatifs donnés dans ce document le sont à titre indicatif et doivent être adaptés à chaque projet.

Les  périodes  d’intervention  sont  définies  en  fonction  des conditions climatiques régionales, voire locales rencontrées et tiennent compte de la nature du matériel végétal utilisé.

Ainsi, il convient d’intervenir :

  • aux périodes propices à la croissance végétale, pour les techniques utilisant du matériel végétal autre qu’à rejet (de très rares exceptions peuvent être envisagées comme par exemple les semis réalisés en fin d’automne en montagne) ;
  • aux  périodes  de  repos  végétatif,  pour  les  techniques utilisant du matériel végétal à rejet (boutures, branches et plaçons).

Pour certains travaux qui ne s’appuient pas sur l’utilisation de matériel végétal (débroussaillage, pose de géofilet, mise en place de boudin…), il est possible d’intervenir en dehors des périodes favorables à la croissance des végétaux.

Pose de géofilets

Suivant    les    situations    (conditions    climatiques, dimensionnement   et   caractéristiques   de   l’ouvrage), un  dispositif  de  protection  provisoire  contre  l’érosion superficielle peut être nécessaire. Les géofilets en matières biodégradables  (exemple  :  jute,  coco)  présentent  des propriétés particulièrement indiquées dans le cas de travaux de génie végétal (propriétés mécaniques, biodégradabilité). D’autres matières, tel que le chanvre, sont en cours d’essai.

La  mise  en  œuvre  de  ces  matériaux  est  préconisée principalement lorsqu’elle favorise l’implantation du couvert végétal,  notamment  en  retenant  en  place  les  semences projetées  sur  les  ouvrages  fortement  pentus  (pente d’au moins 3 pour 2 ou 34° ou 67%) ou soumis à des précipitations potentielles fortes (climat méditerranéen). Les géofilets sont également indiqués dans le cas d’ouvrages très contraints, par exemple du fait du batillage, des marées, etc.

Les matières sont choisies en fonction des contraintes : jute préférentiellement  pour  les  talus  et haut de berges sans contact avec le courant, coco préférentiellement pour les berges.

La disposition de lés est fonction de la nature de l’ouvrage et de la nature de la protection recherchée.

  • Dans le sens de la plus grande pente sur talus : protection principale contre la pluie et le ruissellement
  • Dans le sens du courant sur berge : protection principale contre le courant et le batillage.

Les  géofilets  peuvent  également  être  utilisés  pour confectionner des boudins :

  • qui  constituent  un  élément  à  part  entière  de  certaines techniques de génie végétal (fascines d’hélophytes, lits de plants et plançons) ;
  • en protection mécanique provisoire (technique optionnelle qui  vient  en  complément  d’autres  techniques  du  génie végétal).

Retrouvez la règle professionnelle « Travaux de génie végétal » au complet en suivant le lien ci-dessous :

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