Plan vélo et marche – la végétalisation au service des cyclistes et piétons
Le plan vélo et marche 2023-2027 a été annoncé par la Première ministre, Elisabeth Borne le 5 mai 2023. 2 milliards d’euros sont mobilisés par l’État, dont 250 millions en 2023 pour accélérer le développement des aménagements cyclables partout en France. L’objectif est d’atteindre 100 000 km de pistes cyclables d’ici 2030, soit le double du réseau actuel.
L’Unep se réjouit de cette annonce. La boucle vertueuse du développement des infrastructures cyclables et de la transformation des habitudes de mobilité est un axe central pour accroître la place du végétal en ville. Elle doit permettre de redessiner l’espace urbain pour le climat, et le confort des concitoyens. Chaque opportunité doit être saisie pour accroître la place du végétal dans la tâche urbaine et les aménagements cyclables et chemins piétonniers s’y prêtent tout à fait.
La proposition de l’Unep
L’Unep soutient l’idée que l’Etat alloue une partie du budget réservé au Plan vélo et marche à la mise en place de séparateurs végétalisés et d’aménagements paysagers. Il s’agit de dégager une enveloppe pour le financement, la planification et l’entretien de la végétalisation.
Sur le modèle de la politique « 1 % paysage et développement[1] », qui prévoyait un pourcentage de financement réservé à la végétalisation des abords d’infrastructures telles que les autoroutes, l’Etat devrait au travers d’une démarche partenariale avec les collectivités territoriales consacrer une partie de l’enveloppe du plan vélo à la végétalisation des abords de pistes cyclables et chemins piétonniers.
Les vertus d’une plus grande végétalisation des pistes cyclables et chemins piétonniers
Les avantages attachés à la végétalisation pour les pistes cyclables et chemins piétonniers sont nombreux, et on peut par exemple citer le fait qu’ils contribuent à l’embellissement des villes en les rendant plus attrayantes, qu’ils assurent la sécurité des usagers et améliorent la qualité de l’air.
- La végétalisation de ces infrastructures de mobilité embellit l’espace urbain et renforce l’attrait touristique des villes : les paysages sont valorisés et deviennent un véritable facteur de développement économique et touristique. Il faut privilégier le végétal au « tout minéral », dès lors que les conditions le permettent. De même, des séparateurs végétalisés sont préférables pour les pistes cyclables à des solutions en caoutchouc ou à des plots jaunes.
- La sécurité et la santé des utilisateurs s’en trouvent renforcées en particulier pour les pistes cyclables : les modes de transport actifs seront ainsi de plus en plus appréciés et privilégiés, dès lors qu’ils réduiront le stress et favoriseront la santé mentale des usagers.
- La qualité de l’air et de l’environnement est améliorée : la pollution de l’air est réduite grâce à la végétalisation des pistes cyclables, car les gaz nocifs sont absorbés et les particules fines sont filtrées. De plus, de l’ombre et de la fraîcheur seraient apportées par les divers végétaux qui pourraient être plantés le long des pistes.
La décision prise par le Ministère chargé des transports
L’Unep a récemment rencontré le Ministère chargé des transports pour présenter sa proposition dans le cadre du Plan vélo et marche 2023 – 2027. Pour les futurs projets de création de pistes cyclables, le cabinet ministériel a proposé d’insérer dans les critères spécifiques du cahier des charges mis à disposition des collectivités territoriales, un critère de végétalisation. L’Unep travaillera conjointement avec le CEREMA et la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM) pour élaborer ce critère.
En ce qui concerne la marche, le Ministère a insisté sur la végétalisation et récompense à l’heure actuelle les collectivités territoriales qui font des aménagements exemplaires en la matière. Les aménités qui vont rendre la marche agréable sont essentiels dans ces projets.
[1] https://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/le-1-paysage-et-developpement-a10965.html