Quelles sont les techniques alternatives de désherbage ?
Publié le 24 août, 2017 à 10h01 , mis à jour le 30 septembre, 2024 à 09h26
Avec l’évolution des pratiques initié par la première application de la loi Labbé dans les collectivités (2017) puis dans un ensemble plus large des Jardins Espaces Végétalisés et Infrastructures (JEVI) au premier juillet 2022, une meilleure connaissance des techniques alternatives au désherbage est essentielle pour les entreprises du paysage.
Le désherbage au vinaigre
Le désherbage au vinaigre consiste à utiliser du vinaigre, généralement du vinaigre blanc, comme herbicide naturel pour tuer les mauvaises herbes en raison de son acidité.
Le vinaigre est considéré par les instances européennes comme une « substance de base » depuis 2015, pour certains usages, notamment à destination de la désinfection des outils, dans le cadre de la lutte contre la propagation des maladies du végétal.
Les substances de base, comme le sel, le sucre, la bière, sont des substances pouvant être utilisées à des fins phytopharmaceutiques en agriculture alors que cela n’est pas leur vocation première. Elles permettent ainsi de protéger les cultures contre certaines maladies ou certains bioagresseurs.
Le désherbage au vinaigre est donc approuvé par la réglementation européenne en tant que fongicide et bactéricide à destination des outils et en tant que désherbant de surfaces imperméables.
Le Rapport de l’Union Européenne et la note de synthèse viennent préciser les modalités d’utilisation de cette substance de base.
Les désherbages thermiques et mécaniques
Le programme Compamed ZNA s’est ainsi intéressé à l’évaluation globale des méthodes alternatives au désherbage chimique avec un herbicide, en étudiant les pratiques des gestionnaires et en analysant les caractéristiques technico-logistiques, économiques, environnementales des méthodes mises en œuvre et de leur efficacité.
Ce travail réalisé par Plante & Cité et différents organismes 1 dans le cadre du plan EcoPhyto et financé en partie par VAL’HOR, est synthétisé en plusieurs fiches que vous pouvez télécharger ci-dessous :
Désherbage thermique
Le désherbage thermique consiste à éliminer les adventices en utilisant la chaleur intense, souvent produite par un chalumeau ou un appareil électrique, pour brûler et détruire les cellules végétales.
Pour en savoir sur le désherbage thermique, téléchargez nos fiches sur les méthodes de désherbages à la flamme et ou à l’eau chaude :
Désherbage mécanique
Le désherbage mécanique consiste à utiliser des machines ou des outils motorisés pour enlever les mauvaises herbes de manière efficace et sans produits chimiques.
Pour en savoir sur le désherbage mécanique, téléchargez la fiche :
Désherbage manuel
Le désherbage manuel consiste à enlever les adventices à la main ou à l’aide d’outils comme des houes ou des couteaux, permettant un contrôle précis sans l’utilisation de produits chimiques.
Pour en savoir sur le désherbage manuel, téléchargez la fiche :
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site compamed, la page relative aux techniques alternatives, ainsi que les informations décryptant la réglementation des produits phytopharmaceutiques.
1 : FREDON Ile-de-France, CETEV et EVEA
Les plantes couvre sol
Les producteurs et paysagistes recherchent de plus en plus des solutions alternatives à l’usage d’herbicide pour la gestion de certaines zones délicates : les pieds d’arbres ou bien les abords de bâtiments. Un sol nu ne constitue pas une solution idéale à cause des problèmes de battance, érosion, lessivage des fertilisants et pesticides. En revanche, la mise en place d’un couvert végétal qui favorise la biodiversité permet souvent de réduire les problèmes de ravageurs.
Des fiches issues des résultats des travaux de l’institut technique ASTREDHOR et financées par l’OFB et VAL’HOR ont été réalisées :
– Sur les 3 espèces retenues : Tripleurospermum caucasicum (camomille du Caucase), Thymus longicaulis (thym cilié) et Phuopsis stylosa (crucianelle). Chaque fiche comprend des informations sur la mise en place, l’entretien et le développement de ces végétaux.
– Sur les usages des plantes couvre-sol : bordures intérieures des abris et zones non cultivées. Ces 2 fiches présentent les conditions de mise en place, de plantation, les plantes testées et retenues pour cet usage.
Les résultats de ces essais peuvent servir d’exemple dans le cadre des aménagements paysagers.