N.C.2-R0 : Travaux de plantation forestière
Objet et domaine d’application
Ces règles professionnelles couvrent les travaux de plantation forestière et les travaux sylvicoles afférants, couramment appelés boisement ou reboisement, à savoir :
- la préparation des parcelles avant plantation ;
- les plantations de plants forestiers ;
- la protection des plantations ;
- l’entretien des parcelles nouvellement plantées.
Ces règles professionnelles concernent les parcelles ayant un but de production forestière (reboisement après coupe, boisement de terrains nus ou de friches à objectif forestier).
Elles concernent également les espaces de plantation forestière en zone péri-urbaine, ainsi que les espaces où le peuplement forestier permet d’assurer une protection de l’écosystème (érosion des sols, ressource en eau, etc.).
Ces règles professionnelles constituent des préconisations générales pour les travaux de plantations forestières. Sauf cas particuliers énoncés préalablement par le maître d’uvre ou le maître d’ouvrage, elles doivent être appliquées pour tous les travaux de plantations forestières.
Ne sont pas concernés par les travaux de plantation forestière :
- l’entretien des plantations forestières qui fait l’objet des règles professionnelles N.E.2-R0 « Travaux sylvicoles » ;
- la réhabilitation de friches industrielles dans un objectif paysager ;
- la plantation de bord de route.
Termes définis dans le fichier PDF
- Généralités : Essence forestière, Station forestière, Réserve d’eau maximum (RUM), Parcelle forestière
- Plants : Matériel forestier de reproduction (MFR), Clone, Peuplement sélectionné, Plant forestier, Plançons, Plant forestier en motte, Plant forestier en racines nues, Plantation en potet, Plantation en fente, Reprise des plants, Région de provenance, Verger à graines
- Travaux : Travaux préparatoires, Boisement, Reboisement, Jauge, Protection, Travaux sylvicoles, Travaux d’équipement
Présentation de la règle professionnelle travaux de plantation forestière
- permettre l’installation des plants ;
- améliorer les qualités agronomiques et physiques du milieu pour favoriser l’installation des plants ;
- corriger certains dysfonctionnements temporaires (exemples : éliminer les excès d’eau, décompacter le sol, etc.)
- anticiper la gestion future.
En réalisant ces travaux préparatoires, il est ainsi possible d’obtenir un gain important en production.
Selon qu’il s’agisse d’un reboisement ou d’un boisement, les techniques à mettre en uvre diffèrent légèrement.
Préparation des parcelles dans le cas du reboisement
Nettoyage après exploitation
La décision de nettoyer ou non une parcelle après exploitation est prise par le maître d’ouvrage assisté de son maître d’uvre ou de l’entreprise du paysage le cas échéant. Dans certains cas, il est intéressant de ne pas nettoyer la parcelle dans la mesure où cette pratique limite l’intrusion d’animaux (chevreuils par exemple). D’autre part, cela permet de restituer au sol une partie de la matière organique prélevée. Le nettoyage d’une parcelle après exploitation concerne les rémanents d’exploitation des coupes précédentes.
Différents types de nettoyage existent :
- broyage ;
- nettoyage manuel (dans les parcelles non mécanisables) ;
- ramassage et mise en andains ;
- ramassage et exportations ;
- arasement (réduction en hauteur) ou dessouchage ;
- etc.
L’opération de nettoyage après exploitation peut se faire sur toute la surface de la parcelle concernée ou uniquement sur certaines zones. Les critères à prendre en compte pour déterminer quel type de nettoyage convient le mieux sont les suivants :
- nature et disposition de la parcelle ;
- essences des arbres qui seront plantés (certaines essences ne supportent par exemple pas la concurrence) ;
- critères économiques ;
- mode de gestion culturale choisi.
Le broyage permet de nettoyer les parcelles tout en gardant sur le site la matière organique, qui peut servir à la fois de paillage ou d’engrais naturel.
Remarque : le brulage des rémanents, qui était couramment pratiqué autrefois, est aujourd’hui interdit en l’absence de l’obtention d’une autorisation préfectorale. Par ailleurs, cette pratique présente peu d’intérêts comparée aux pratiques qui permettent le maintien de la matière organique sur place.
Préparation du sol
Le travail du sol est une étape importante qui permet de favoriser l’installation des plants. Cette étape a également un intérêt économique dans la mesure où elle permet de réduire les temps d’intervention lors des plantations et les coûts d’entretien.
Différentes techniques de préparation du sol existent :
- décompactage (aération pour faciliter l’enracinement) ;
- ameublissement ;
- travaux superficiels du sol ;
- sous-solage des lignes de plantation (passage d’une dent de sous-solage sur une profondeur de 40 cm ou plus afin de décompacter, de drainer éventuellement le terrain et de tracer différentes lignes de plantation) ;
- billonnage (réalisation de mottes en hauteur pour éviter les excès d’humidité / pratique réservée aux terrains gorgés d’eau à certaines périodes de l’année) ;
- etc.
Le choix de la technique de préparation du sol est fait par le maître d’uvre, en fonction des critères suivants :
- qualité et type du sol (facilité à accéder et travailler le terrain notamment) ;
- essences des arbres qui seront plantés ;
- résultat souhaité ;
- échelle de grandeur de la parcelle ;
- présence ou non de souches dans la parcelle ;
- etc.
L’opération de préparation du sol peut se faire sur toute la surface de la parcelle concernée ou uniquement sur certaines zones. Dans tous les cas, il est essentiel de veiller à ne pas retourner les sols car leur richesse se trouve dans les 30 premiers centimètres. La préparation du sol peut être complétée par une opération de fertilisation et / ou d’amendement.
Retrouvez la règle professionnelle « Travaux de plantation forestière » au complet en suivant le lien ci-dessous :