L’entretien des aménagements paysagers
Les aménagements paysagers ne sont pas des ouvrages figés, inchangés dans le temps. Ce sont des œuvres vivantes qui évoluent au cours des jours, des saisons et des années.
Voici comment les entreprises du paysage garantissent une certaine stabilité de l’aménagement grâce aux travaux d’entretien.
Travailler un matériau vivant
Les végétaux n’ont pas besoin de la main de l’homme pour se nourrir, croître et se reproduire. Toutefois, des interventions sont nécessaires lorsque des plantes sont dans des milieux modifiés par l’homme, lorsqu’elles répondent à des besoins précis. Dans des milieux naturels sans intervention humaine, le paysage peut vite changer à cause de la compétition entre végétaux ou de catastrophes naturelles. Il n’y a pas de règles de sécurité puisqu’il n’y a pas de promeneurs ; pas de formes précises puisqu’il n’y a personne pour les regarder ; pas de tailles contraignantes puisqu’il n’y a rien qui puisse être gêné.
L’entrepreneur utilise son savoir-faire et ses connaissances pour pérenniser un aménagement dans le temps, sans chercher à le figer pour autant. Il travaille à la survie des plantes dans leur milieu et pour qu’elles remplissent correctement leur rôle. Il s’assure que les végétaux ne présentent pas de risques pour les passants ni ne gênent les aménagements alentour.
Chaque plante, chaque lieu est différent. Besoins et contraintes sont rarement identiques d’un endroit à l’autre, y compris au sein même d’un jardin. Les entreprises du paysage adoptent une gestion différenciée afin de mettre en œuvre des travaux d’entretien adaptés, efficaces et moins coûteux. Les interventions sont toujours décidées après un diagnostic portant à la fois sur les plantes et sur le milieu.
À chaque végétal ses interventions
Les arbres, les arbustes, les plantes et le gazon ne sont pas entretenus de la même façon. Certaines opérations ne s’appliquent qu’à un type particulier de végétal alors que d’autres sont plus générales.
La taille concerne surtout les arbres, et dans une moindre mesure les arbustes. Cette opération est délicate car il s’agit d’une véritable agression pour le végétal. De bonnes connaissances et des observations rigoureuses sont indispensables pour que la taille remplisse pleinement son rôle et soit la moins dommageable possible. Elle sert à donner une forme à l’arbre, la maintenir ou la modifier. Elle peut également servir à éclaircir le houppier ou à prévenir des risques mécaniques ou sanitaires. Une bonne coupe de branche nécessite un savoir-faire particulier afin de minimiser les risques pour la santé de l’arbre et afin que l’arbre puisse cicatriser facilement.
Le sol est un élément commun à tous les végétaux. Les opérations d’entretien le concernant sont diverses. Pour s’assurer que les plantes pourront y puiser toutes les ressources nécessaires, le sol peut être arrosé, travaillé et amendé. La mise en place d’un paillage ou de plantes couvre-sol empêche des adventices de coloniser le milieu, concurrençant les autres végétaux et ne correspondant pas aux éventuels désirs du propriétaire. Dans le cas des massifs, ces plantes indésirables sont quasi systématiquement arrachées pour ne pas troubler l’harmonie de la composition. Les gazons font l’objet des mêmes soins que les autres végétaux, la tonte remplaçant la taille. Leur sol est plus choyé encore, faisant l’objet d’aération, de décompaction, et d’autres opérations.
L’entrepreneur intervient régulièrement pour s’assurer que les végétaux ne sont pas victimes de maladies ou d’agresseurs. Si c’est le cas, des mesures seront prises pour éviter que cela ne menacent la stabilité voire la pérennité de l’aménagement. Les produits phytosanitaires ne devraient être utilisés qu’en dernière extrémité, le recours aux méthodes alternatives étant privilégié.
Accompagner la croissance des plantes est également une opération courante. Les jeunes plantations peuvent être taillées et tuteurées pour contrôler leur développement ; des protections de tronc sont parfois mises en place selon les besoins ; des haubans sont posés sur certains arbres au port précaire ; les abattages sont parfois nécessaires, pour assurer la sécurité du public ou la continuité d’un aménagement ; enfin les renouvellements, qu’ils concernent les arbres ou les fleurs de saison, redonnent une nouvelle jeunesse aux paysages.
Désherbage et traitement : apprendre à se passer des produits nocifs
Les jardins à la française constituent un héritage culturel fort. Ils représentent une nature maîtrisée via des aménagements géométriques et cadrée par du minéral. Aujourd’hui encore, de nombreux espaces verts s’en inspirent et même dans les jardins particuliers, on voit encore souvent d’un mauvais œil toute végétation spontanée. Ce type d’aménagement induit un entretien très poussé pour tailler chaque végétal et traiter les allées contre les « mauvaises herbes », les mousses ou les insectes.
Pourtant, aucune herbe n’est mauvaise. Il s’agit d’une plante poussant spontanément car elle est adaptée à l’écosystème local. De plus, les produits phytopharmaceutiques et biocides utilisés pour traiter sont très nocifs pour la santé et l’environnement. Afin de limiter ces dangers, la réglementation est de plus en plus sévère et interdit désormais les traitements dans les lieux publics et proches des établissements accueillant des personnes sensibles, comme les écoles par exemple.
Ainsi, les Entreprises du Paysage se sont adaptées et ont développé de nouvelles méthodes pour traiter et entretenir de manière écologique ! Le désherbage manuel a fait son grand retour et des produits plus respectueux de l’environnement ont fait leur apparition sur le marché. Pour plus d’information, retrouvez notre article sur ces techniques alternatives.