Le végétal et ses bienfaits au service du lien social
Selon l’enquête Unep-Ifop “Ville en vert, ville en vie : un nouveau modèle de société”, réalisée en 2016, 8 Français sur 10 fréquentent régulièrement les espaces verts (+ 6 points par rapport à 2008). 3 Français sur 10 s’y rendent une fois par semaine, et 2 sur 10 “au moins une fois par mois”. Sans surprise, les plus gros consommateurs d’espaces verts se trouvent dans les grandes agglomérations, en particulier à Paris où 13% des habitants s’y rendent tous les jours, contre 9% en région. Un moyen de prendre l’air pour les urbains qui n’ont pas forcément
accès à un coin de nature pour s’évader…
Les parcs et jardins sont des lieux de rencontres et de détente où se côtoient des personnes de tout horizon social, d’âges et de cultures différents. Ces espaces verts renforcent donc le sentiment d’appartenance à leur quartier des habitants qui y résident. Les aires de jeux des squares ou jardins publics permettent non seulement aux enfants de se retrouver et de jouer mais également aux parents de se rencontrer et d’échanger.
Plus la fourniture d’espaces verts est favorablement perçue par un individu, plus son sentiment d’appartenance communautaire a de chance d’être important. C’est ce que montre une étude réalisée par Arnberger et Eder en 2012, “The influence of green space on community attachment of urban and suburban residents”.
Une productivité au travail accrue
En plus du lien social évident créé dans les parcs et jardins, il est également démontré que les espaces verts améliorent l’efficacité au travail. Le contact avec des éléments naturels ont ainsi un impact positif sur la santé, la concentration, la créativité et la production au travail. Un environnement végétalisé réduit ainsi le turn-over des employés et les arrêts maladies. “Impact du design biophilique dans les espaces de travail” est une enquête réalisée sur 3600 employés de bureau dans 8 pays différents (dont la France) a dévoilé que les sondés travaillant dans un environnement avec des plantes reportent un niveau de bien-être supérieur de 13 % et un niveau de productivité supérieur de 8 % par rapport aux employés ne bénéficiant pas d’éléments de nature dans leur environnement de travail.
Les grandes entreprises ne s’y trompent d’ailleurs pas. Amazon prévoie l’ouverture en 2018 de 3 sphères (sorte de véranda de luxe) à Seattle, remplie de plantes, pour permettre à ses employés de bénéficier d’un endroit calme malgré des conditions de travail stressantes. Apple, de son côté, a recruté un arboriculteur, chargé de superviser la plantation
d’environ 8 000 arbres sur le nouveau campus de 176 hectares à
Cupertino, en Californie. Le but est de retrouver l’ancien paysage naturel de la Silicon Valley.